-Le texte écrit en italique illustre ce qui est dit "avec la voix du MJ". Ce que j'écrirai sans, sera à considérer comme HRP et n'aura pas de valeur narrative.
-Les discours directs des PNJs seront bien sûr entre guillemets.
-Les mots en gras ne sont pas dits avec une emphase particulière de ma part mais sont des mots que je juge comme étant des points de repère possibles pour vos (re)lectures (et les miennes, d'ailleurs). Car après tout, ça en fait, du texte! Et un peu balisage ne fait pas de mal.
-Répondez à ce post pour déclarer vos actions, poser des questions, discuter entre vous... Si discussion il y a entre deux joueurs et que cela est fait de manière "discrète" (sans qu'un autre joueur ne soit au courant), je vous invite à passer par le mode Message Privé, tout en me gardant dans les destinataires (non pas pour vous espionner mais plutôt pour pouvoir préciser ou corriger des éléments qui pourraient être mal décrits ou mal expliqués à l'origine par le MJ lui-même).
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Port de Mandril, Île de Valine, an 2487.
Le mot court vite, de bouche à oreille, dans les rues de cette ville riche qui se remet avec peine du cataclysme ayant secoué les Rivages il y a quelques semaines. L'Apogée, le Càravo le plus performant de la flotte du Doge, doit bientôt lever l'ancre!
La population des environs a interrompu ses activités et s'est rassemblée sur le port, les yeux rivés sur le navire. Leur attroupement cause un embouteillage alors que les portefaix tâchent de charger les malles des passagers à bord; dans la confusion, l'une des malles tombe sur le pied d'un badaud, qui hurle de douleur. Une dispute éclate, rapidement interrompue par les hommes de la Veille Républicaine, qui dispersent la foule avant de reprendre leur poste devant l'accès au navire.
Un aconier barbu, avec en main la très longue liste de fournitures devant être chargées à bord, ordonne aux portefaix de reprendre leur besogne. De lourdes caisses, tonneaux et malles, y sont ainsi transportées. Pendant ce temps, l'équipage s'affaire, manipulant cordages et nœuds.
C'est dans cette atmosphère fébrile que les trois passagers tant attendus posent le pied hors d'une calèche, elle aussi bloquée par la populace. Ils se frayent un chemin jusqu'au ponton, où un grand homme athlétique et élégant les y attendait, accompagné d'une femme non moins athlétique.
(L'homme semble avoir entre 30 et 40 ans, est brun, légèrement barbu, dépasse d'une tête la plupart des personnes présentes sur le quai, et porte un pardessus taupe. La femme qui l'accompagne est large d'épaules, a des cheveux auburn coiffés sévèrement, et est vêtue de sombre. Elle semble avoir la trentaine.)
Avec un chaleureux et large sourire, il s'adresse à eux:
"Très chers passagers, nous vous attendions avec impatience. Soyez les bienvenus sur l'Apogée. Je suis Rabirio Quintiu Vestorio, pour vous servir." Il s'incline. "En tant que maître d'équipage, vous échangerez surtout avec moi concernant les modalités de votre séjour sur le navire. Je vous présente également notre médecin de bord, Mme Eugénie De Zuolaga." Elle s'incline à son tour. "Ce sera elle qui veillera à ce que vous ne soyez pas trop <<endommagés>> par le voyage, car j'ai cru comprendre que certains d'entre vous n'ont jamais pris part à un voyage maritime avant aujourd'hui..." Il hésite: "Non pas que vous ayez à affronter un quelconque danger sur le pont, comme de serrer les voiles en vitesse si une tempête approche, ceci est de notre responsabilité... Je pensais plutôt à votre capacité à retenir votre estomac." Il affiche une petite moue amusée. "Et je parle ici du mal de mer, rien à voir avec la fraîcheur des vivres ou avec le talent de notre cuisinier, HAHAHA." Il éclate d'un grand rire sonore. Voyant que celui-ci n'est pas repris, il se ressaisis avec un air sérieux:
"Non, je plaisante, nous avons suffisamment de bonne nourriture pour que n'ayons pas à nous rationner trop drastiquement d'ici à notre retour, et de toute façon je suis sûr que vous vous ferez très vite au rythme des vagues. Mais bref, suivez-moi, je dois vous amener à votre cabine."
Il mène ses interlocuteurs en haut des marches qui le mènent sur le pont où le boucan des matelots est assourdissant. Le navire est stable et les vagues faibles, aussi vous avez presque l'impression d'être encore sur la terre ferme.
Les matelots et gabiers affairés, suivent les indications d'une grande femme pâle portant un bandeau rouge sur ses cheveux blonds coupés courts. (Les traits physiques de la femme et son accent de gorge lorsqu'elle s'adresse aux gabiers vous font vous dire qu'elle n'est pas Venn'Dys.)
Ils jettent néanmoins un regard bref sur vous quatre qui accompagnez le maître d'équipage. Certains font un signe de tête au médecin de bord.
Puis soudainement, tous s'interrompent. Le silence tombe comme chape de plomb. La porte d'une cabine menant au pont vient de s'ouvrir, une femme en sort.
(Elle semble avoir entre 45 et 50 ans, de corpulence sèche et de taille moyenne. Ses cheveux gris ondulés sont serrés en une tresse épaisse et impeccable. Son visage est buriné et ridé par les feux-du-ciel. Elle est vêtue d'un manteau de feutre bleu sombre, long, ayant vécu, de longues bottes et d'un tricorne marron. Vous voyez qu'elle dispose d’une rapière à sa ceinture.)
Le maître d'équipage s'excuse auprès de vous et prend place derrière celle-ci. Le médecin de bord lui emboîte le pas.
Les gabiers se sont rassemblés derrière la grande femme pâle.
Le capitaine embrasse de ses yeux clairs et perçants l'avancée du travail et jauge ceux présents sur le pont. Après un bref silence, elle déclare d'une voix ferme, mais calme:
"Mes salutations à tout l'équipage. Je me nomme Elivra Graziela Lariano.
Mon aimable second vous a déjà transmis mes ordres, divisé vos tâches et veillé à l'organisation de notre logistique, mais je préfère m'assurer que tout ce qui doit être su soit dit ici et maintenant, afin que nous soyons tous à la même page.
Je suis mandatée par son altesse sérénissime le Doge, qui m'a transmis le commandement de l'Apogée, de traverser la Mer Océane."
Vous ressentez comme un frisson qui parcourt l'assistance.
"Le Doge veut s'assurer de vérifier si la théorie discutée en ce moment dans les cercles scientifiques est fondée. Nous devons découvrir, si oui ou non, une terre a émergé au Sud.
Nous aurons suffisamment de vivres pour 5 mois. Nous ferons une escale rapide à Port-Franc cette semaine pour que nos cales soient pleines, puis nous ferons cap vers le Sud. Si au bout de 10 semaines, nulle terre n'est en vue, nous rebrousserons chemin.
En revanche, si une terre est bel et bien là, nous avons pour tâche d'y accoster, d'y prélever quelques éléments servant de preuves de notre découverte, et de revenir à Valine avec une description aussi précise que possible de l'endroit. C'est pour ces tâches que nos trois passagers nous accompagneront."
Tous les regards se tournent alors vers vous.
"J'ai conscience qu'un certain nombre d'entre vous n'ont pas encore pris leur marque avec le navire ou avec le reste de l'équipage. Tâchons d'apprendre à nous connaître dans le calme et la bienveillance, car je souhaite que la traversée soit aussi paisible que possible.
Je laisse notre Bosco faire les présentations des personnes à bord", dit-elle à Rabirio en lui cédant la place.
Celui-ci s'exécute:
"Bien. Pour toute affaire concernant le navire ou la traversée, adressez-vous à moi ou à Olegàrio." Il tend la main vers un homme ventru avec une barbe en collier qui se tient près du gouvernail, accompagné d'une femme plus jeune au teint hâlé.
"Il est notre quartier-maître, mais également notre timonier. Renada est chargée de le remplacer à la barre à la nuit tombée.
Nos deux compères qui éviteront la pluie la plupart du temps seront notre calfat et charpentier, Gielmi, ainsi que notre cuisinier, Felicio."
Les deux hommes sont debout près des dernières caisses à avoir été montées à bord. Gielmi est aussi grand que Felicio est petit. Le premier vous regarde droit dans les yeux, tandis que le second regarde par terre.
Rabirio se tourne ensuite vers le gros de l'équipage et désigne la femme pâle au bandeau rouge:
"Je vois que Wektra, notre maître voilier, a déjà pris les choses en main. Certains la connaissent déjà pour avoir déjà fait partie de ses équipes, et c'est tant mieux."
Ce prénom ne sonne vraiment pas Venn'Dys. Zacarias, lui, sait que le prénom est Gehemdal. (Ce peuple vivant au Nord-Est des rivages, qui autrefois avait unis les différentes maisons en un Empire Métallique.)
Vous distinguez que sa peau est constellée de tâches de rousseur et que ses yeux sont d'un bleu froid.
"Directement sous ses ordres, les gabiers s'occupent des voiles et se relaient à la vigie. Nous avons Zoltana, Pilar, Josefina, Ignaç, Téofilo et Marcello.
Les matelots laisseront la grimpette aux gabiers et s'occuperont du reste: nous comptons sur Irsima, Gaia, Nottale, Alriza et Eduardu.
Enfin, nos deux mousses, nos toutes jeunes recrues, devront veiller au nettoyage, à l'entretien, et surtout à apprendre le plus vite et le mieux possible ce que signifie la vie au large", fait-il avec un regard sévère. Les deux adolescents sont tétanisés alors que tout l'équipage se tourne vers eux. "Gavrila et Lùisinho, n'ayez cependant pas peur, vous êtes entre de bonnes mains," conclut-il avec un large sourire.
Son discours terminé, le capitaine reprend, d'une voix plus douce que précédemment:
"Je souhaite également la bienvenue à nos trois passagers. J'espère que les conditions de vie sur le navire vous conviendront. C'est sur vous que je compte, si nous devions trouver quelque chose, là-bas, au-delà de l'azur. Permettez-moi de vous présenter à l'équipage.
Mme Hierroloharà a pour tâche de tenir une carte de notre parcours et de nos découvertes terrestres, s'il en est. Messieurs Almeida et D'Orell sont en revanche des hommes de science qui pourront sans aucun doute étudier ce que nous rencontrerons d'exotique sur notre chemin et à notre destination.
Enfin, pour conclure ce long discours, je vous rappelle qu'en mon absence, le Bosco parle en mon nom. Tout ce qu'il dit a valeur d'ordre; je me porte garante de ses propos."
Elle laisse s'écouler une pause, de manière à marquer la solennité de ses paroles.
"Très bien." Elle se tourne alors vers Rabirio. "Maître d'équipage, sommes-nous au complet et prêts à partir?"
"Oui, capitaine."
"Alors, tous à vos postes." Et se tournant vers l'homme à la barbe en collier: "Prêts à lever l'ancre, timonier."
Le branle-bas commence. Wektra, le maître-voilier, dirige l'orientation des voiles de sa voix puissante. Les matelots larguent les amarres. Le capitaine retient un instant auprès d'elle le médecin de bord et lui adresse quelques mots que vous ne pouvez entendre dans le tohu-bohu.
Puis, alors que vous sentez la puissante mise en mouvement du bâtiment, votre cœur commence à battre de peur et d'excitation. Le capitaine se place à la poupe et regardera surtout le rivage qui s'éloigne. Quelques badauds agitent des foulards en guise d'au revoir, la plupart des portefaix et ouvriers regardent hagards le départ du majestueux navire.
L'Île de Valine finit par devenir un point, puis disparaît derrière l'horizon. Le capitaine se détourne, échange quelques mots avec le timonier et disparaît à son tour dans sa cabine.
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Le chemin à vos quartiers vous sera montré par Rabirio. Vous disposez chacun d'un lit, de diverses bassines pour vos ablutions, et des affaires indiquées dans vos équipements respectifs.
Voici à peu près à quoi ressemblent le pont du navire (appelons-le "étage 0") et l'étage -1:


Lesdites images n'ont qu'une valeur schématique: ce que vous y voyez ne signifie pas nécessairement que les objets exacts que vous voyez s'y trouvent. Cela sert surtout à représenter les dimensions du navire et à vous donner une idée générale de l'endroit (d'autant qu'il y a bien plus de choses dans ce navire que ce qui y est représenté).
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Voici comment nous allons procéder:
-Je vais découper cette traversée par tranches d'1 semaine.
-J'aimerais savoir ce que vos personnages comptent faire durant cette première semaine. Une fois vos actions déclarées, je ferai la description de ce qui se passe durant la semaine en question.
-S'il y a des questions, je tâcherai d'y répondre avant que vous n'ayez à déclarer vos actions (j'ai été au strict minimum des descriptifs des PNJs du navire, par rapport à ce que vous avez pu rencontrer. Du coup, vous aurez davantage de détails concernant ce vers quoi vous vous intéressez / ce avec quoi vous interagissez. Donc encore une fois, posez des questions, vous m'aidez ainsi à mieux décrire)!
-N'hésitez pas à discuter entre vous avant de déclarer vos actions.
-Si un événement devait survenir en cours de semaine, j'interromprai mon récit au moment où celui-ci a lieu, et nous repartirons sur un cycle description / déclaration d'actions.
Je vous écoute!
